Pourquoi le changement nous bloque autant ?

Le changement est une constante universelle : tout évolue, tout se transforme. Pourtant, l’être humain résiste souvent à ce mouvement naturel. Derrière chaque résistance se cache une peur, une attache ou un conditionnement. Comme le disait Héraclite : « Rien n’est permanent, sauf le changement. »

Dans cette article, je vous propose de voyager dans cet univers pour mieux comprendre nos envies, nos freins, les dimensions du changement et d’identifier vos peurs.

Découvrons ensemble :

  1. Les bases neuropsychologiques de la résistance au changement
  2. Les freins au changement : peur, croyances, attachement
  3. La dimension philosophique et spirituelle du changement  : de Platon à l’éveil de conscience
  4. Les courbes du changement : comprendre les étapes émotionnelles
  5. Comment dépasser la résistance avec des outils pratiques
  6. Pourquoi la vie nous bouscule parfois avec des changements brutaux
  7. Accueillir le changement comme un chemin d’évolution personnelle et spirituelle
  8. Références bibliographiques

bibliothèque akasha, lecture d'ame guidance

1. Bases neuropsychologiques de la résistance au changement.

Le cerveau est une « machine à préserver » la sécurité dans un principe de survie. Le cortex préfrontal, qui gère la nouveauté, doit lutter contre l’amygdale, siège de la peur, qui déclenche une alerte dès qu’il y a incertitude. Pourquoi cela fonctionne ainsi ?

Selon 3 principes :

  • Biais de statu quo : le cerveau préfère ce qu’il connaît.
  • Cognitivement coûteux : le changement demande plus d’énergie et d’adaptation.
  • Hormones du stress : cortisol et adrénaline freinent l’exploration.

Ainsi, nous ne sommes pas paresseux : notre cerveau est simplement programmé pour protéger et conserver.

Il est le poste de commandement initial, il va donc se prioriser. Notre environnement familial, social et éducatif engendrera des résistances plus ou moins importantes. La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons « l’entrainer » à s’assouplir face au changement. 

2. Les freins au changement

Si vous pouvons clamer régulièrement des envies de changements dans notre travail, mode de vie, environnement relationnel, sport… certain d’entre nous initient peu voire, pas d’action. Pourquoi ?

Ce que j’ai pu observé au cours de mes 12 années de consultations, c’est que la peur peut être plus forte que l’envie. En réalité, il n’y pas une peur unique, elles se déclinent en plusieurs thématiques. Elles peuvent être aussi visibles et conscientes, que larvées et inconscientes. Elles peuvent jaillir brutalement ou agir de façon permanente. Tout le travail avec le consultant va être de nommer la peur, l’identifier, l’observer et s’en libérer s’il le souhaite : « Entre toi et le bonheur, il n’y a qu’un pas au-dessus de tes peurs », fut une phrase canalisée en 2013.

Voici les peurs observées le plus fréquemment :

  • Peur de l’inconnu : « je me sens insecure dans ce que je ne connais pas « 
  • Croyances limitantes : « Je ne suis pas capable », « Ce n’est pas pour moi ».
  • Attachement au confort : « mieux vaut une souffrance connue qu’une liberté incertaine », « ce serait trop de changements ».
  • Le regard des autres : « j’ai peur que l’on me juge ou critique ». « que va penser ma famille ? »
  • Peur de l’échec : « je n’ai pas le droit de me tromper ou d’échouer ».
  • Peur de réussir : « on attendra encore plus de moi ? que se passe t-il si je suis à la lumière et visible » ?
  • Pacte et vœux : « je ne peux pas faire ça à ma famille », voeu de pauvreté… Il peut aussi d’agir de voeux anciens, non visibles liés à du transgénérationnel ou vie antérieure.

Conséquences dans notre vie : procrastination, auto-sabotage, excuses, paralysie. Culpabilité.

Ainsi, la résistance au changement prend racine dans plusieurs dimensions psychiques et spirituelles. Détaillons ces 7 peurs, leur mécanisme, manifestation et signification :

* La peur de l’inconnu

  • Mécanisme : l’amygdale envoie un signal de danger dès que le cerveau n’a pas de repères.
  • Manifestation : anxiété, procrastination, excès de contrôle.
  • Message profond : l’inconnu effraie car il demande un abandon de ce que nous connaissons.

* Les croyances limitantes

  • Exemples : « Je n’ai pas de chance », « Je ne mérite pas mieux », « C’est trop tard ».
  • Origine : héritées de l’éducation, croyances familiales, de la société et/ou d’expériences passées.
  • Manifestation : autocensure, blocages récurrents, manque de passage à l’action. Schéma de répétition.

* L’attachement au confort et au connu

  • Mécanisme : le cerveau préfère la stabilité, même douloureuse, car elle est prévisible.
  • Origine : avoir grandi dans un environnement très secure où tout ronronne ou à l’inverse, si insecure que dans notre vie adulte, nous avons besoin que rien ne bouge.
  • Manifestation : rester dans une relation toxique, dans un travail insatisfaisant, mais « sécurisant ».

* La peur du regard des autres

  • Mécanisme : le besoin d’appartenance active la peur du rejet.
  • Origine : une éducation ou un environnement très jugeant et/ou sévère. Le manque d’encouragements.
  • Manifestation : minimiser ses ambitions, s’auto-saboter pour ne pas décevoir les autres par peur d’être rejeté(e).

* La peur d’échouer

  • Mécanisme : la peur de ne pas être à la hauteur, de décevoir et se décevoir.
  • Origine : un environnement exigent, l’esprit de comparaison ou de compétition mis en avant. Manque d’estime de soi.
  • Manifestation : difficulté à se lancer, exigence exagérée. Stress, panique voire paralysie.

* La peur de réussir

  • Mécanisme : la réussite crée une forme de pression.
  • Origine : un environnement manquant d’ambition et/ou avec une mauvaise perception de la réussite.
  • Manifestation : auto-sabotage, dénigrement de soi, peur d’être visible.

** Pactes et voeux

  • Mécanisme : plutôt invisible
  • Origine : croyances anciennes, héritage transgénérationnel, vie antérieure, secrets de famille…
  • Manifestation : blocages inexplicables, répétitions de situations, phobies/peurs sans raison « apparente », trauma familial. Peut donner le sentiment de ne pas être à sa place.

Clé d’évolution : quelque soit la peur, la clé d’évolution nécessite d’identifier nos freins, les écrire et les regarder en face sans jugement. La prise de conscience est déjà une première libération.

Il pourra ensuite être nécessaire d’initier un travail accompagné d’un professionnel et par des techniques : hypnose, lecture d’âme ou des Annales Akashiques pour retrouver les voeux, vies antérieures … Thérapie comportementale et cognitive pour dépasser des mécanismes, EFT pour libérer émotionnellement… L’approche est à adapter selon la situation et vos préférences d’approches. Elles sont multiples, offrez-vous cette possibilité.

 

3. La dimension philosophique et spirituelle : de Platon à l’éveil de conscience

Dans Le mythe de la caverne, Platon décrit des hommes enchaînés qui prennent l’ombre pour la réalité. Sortir de la caverne symbolise le changement : quitter l’ignorance pour la lumière. Mais la lumière fait mal aux yeux et peut effrayer. Elle suppose aussi des « vérités » ou « réalités » que nous ne sommes pas prêts à accueillir.

En effet, le changement touche notre rapport existentiel à la vérité et à la liberté. Les prisonniers enchaînés voient des ombres et croient que c’est la réalité. Sortir demande du courage : la lumière est douloureuse, le chemin inconfortable.

Dans sa lecture philosophique : quitter nos certitudes est difficile, mais nécessaire pour voir la vérité. Dans sa lecture spirituelle : la « caverne » est notre ego, nos illusions, nos conditionnements. Le chemin du changement est celui de la libération intérieure.

Vision spirituelle :

  • L’ego : cherche à maintenir le connu pour se rassurer.
  • L’âme : pousse vers l’évolution, vers l’expansion.
  • Tension intérieure : la résistance est souvent la lutte entre ces deux forces.

« La vérité vous rendra libres. » (Évangile de Jean) : cette phrase illustre que le changement est un chemin vers plus de liberté intérieure.

Ainsi, sur le plan spirituel, résister au changement revient souvent à résister à l’expansion de conscience. L’âme pousse vers l’évolution, mais l’ego s’accroche à l’ancien. Le choix nous revient.

 

4. Les courbes du changement : comprendre les étapes émotionnelles

La psychiatre Elisabeth Kübler-Ross a décrit les étapes du deuil, applicables aussi au changement.

Chaque étape est une porte intérieure. L’important est d’identifier où nous nous trouvons. Ces étapes sont un mouvement, rien est figé.

Plus précisément, changer, c’est passer par un deuil : celui d’une ancienne version de soi, d’un ancien cadre de vie, croyances… pour aller vers une vie ou un soi qui nous est plus aligné à ce que nous sommes.

Les étapes de Kübler-Ross nous aident à comprendre ces traversées :

* Déni : ce n’est pas possible ! 

Réaction : « Non, ça ne peut pas m’arriver. » Protection psychologique temporaire.

Outil : écrire ce qui change réellement et ce qui reste stable pour ancrer la réalité.

* Colère : résistance, sentiment d’injustice

Réaction : « Pourquoi moi ? », « C’est injuste ! » . Énergie de frustration qui cache la peur.

Outil : pratiquer des techniques de libération émotionnelle (EFT, sport, respiration).

* Négociation : et si… ou si on…

Réaction : « Si je fais ça, peut-être que rien ne changera trop vite… » Tentative de contrôler l’incontrôlable.

Outil : accepter l’impermanence à travers la méditation ou des affirmations.

* Dépression : perte de sens

Réaction : Sentiment de perte, tristesse, découragement. C’est souvent la phase où l’on croit que « rien n’ira mieux ».

Outil : soutien extérieur (thérapie, coaching), se mettre en mouvement même s’il faut se forcer au départ.

* Acceptation : c’est bien réel

Réaction : « Je comprends, et je choisis d’avancer. » Ouverture au nouveau, libération intérieure.

Outil : poser des intentions claires et célébrer chaque pas.

* Vision : ouverture vers la nouveauté

Réaction : Retrouver le chemin de la vie. Laisser émerger de nouveaux projets.

Outil : noter vos nouvelles idées et passer à l’action.

Ces étapes ne sont pas linéaires car nous pouvons faire des allers-retours. Elles donnent une cartographie utile pour comprendre nos états d’âme.

5. Comment dépasser la résistance : outils pratiques et spirituels

Voici quelques pistes d’outils pour vous accompagner :

Outils de développement personnel

  • Journal de gratitude pour activer la dopamine.
  • Exercices de respiration et cohérence cardiaque pour apaiser l’amygdale.
  • Visualisation positive du futur.
  • Journal de bord du changement
  • Installer des routines

Outils d’éveil spirituel (voir page prestations)

Mantras selon les peurs

  • Peur de l’inconnu : « Je marche avec confiance, même quand le chemin est invisible. »
  • Peur de perdre : « Tout ce qui s’éloigne ouvre la voie à ce qui est juste. »
  • Peur de l’échec : « J’apprends à chaque pas, je grandis à chaque expérience. »
  • Peur du rejet : « Ma valeur ne dépend pas de l’opinion des autres. »
  • Peur de ne pas être prêt : « Je suis guidé et accompagné, je n’ai rien à prouver. »
  • Croyances limitantes : «Je ne suis pas mes croyances »
  • Fidélité au clan : « Je peux appartenir à ma famille tout en étant moi-même et différent »
  • Peur de réussir : « Je m’autorise à briller »

Ces mantras, répétés en état méditatif ou avant une action, reprogramment le mental et soutiennent l’âme dans le processus.

6. Pourquoi la vie nous bouscule parfois ?

Certains changements surviennent sans prévenir : rupture, maladie, perte, déménagement… Ces « secousses » nous forcent à nous réaligner. Sur le plan spirituel, elles sont des initiations, des passages vers un niveau supérieur de conscience. Il n’empêche que sur le moment, nous pouvons pester, nous effondrer. C’est plus tard que nous découvrons le « cadeau caché » de cette situation. J’ai pu l’observer et l’entendre plus d’une fois en consultation. Retrouvez mes posts et partages de consultations sur mon compte instagram : les mots de ton ame by Marie

7. Conclusion : accueillir le changement comme un chemin d’évolution

Le changement n’est pas un ennemi, mais une initiation. Derrière chaque peur se cache une croissance. Plus nous apprenons à travailler avec notre cerveau, notre cœur et notre âme, plus nous faisons de la transformation un chemin de liberté. Parfois le cheminement est simple, parfois il est plus ardu. Nous sommes aussi tous différents dans notre capacité à « rebondir », transformer un passage comme un cadeau potentiel. OSEZ !

8. Références bibliographiques

  • Spencer Johnson – Qui a piqué mon fromage ?
  • Elisabeth Kübler-Ross – Les derniers instants de la vie
  • Eckhart Tolle – Le pouvoir du moment présent

🔑 Mots-clés : résistance au changement, psychologie du changement, peur de l’inconnu, développement personnel, éveil spirituel, mythes et philosophie, platon mythe de la caverne, kubler-ross étapes, accepter le changement, éveil de l’âme, retrouver son pouvoir personnel, éveil de soi, spiritualité de l’âme.